Rire du maquillage de Nadine Morano, s’en prendre à la tenue que porte la femme de Nicolas Sarkozy, s’en prendre à la femme d’Emmanuel Macron : la fédération de Seine-Maritime du Parti socialiste se complait dans le sexisme le plus crasse et rabaisse le débat politique.
Je hais Nadine Morano, j’ai combattu Nicolas Sarkozy, je vomis Emmanuel Macron. Mais quand j’en parle, je parle d’eux/d’elle, de leur discours, de leurs actions. Je parle politique.
Dans cette même demi-journée d’un vendredi après-midi de septembre, la fédération du PS de Rouen relaie sur Twitter des messages qui cherche à ridiculiser Nadine Morano en raison du maquillage qu’elle porterait, à critiquer les positions de Nicolas Sarkozy sur la laïcité en raison des tenues que sa femme porterait. Dans le même temps, la fédération produit un tweet qui se moque de l’apparence physique de la femme d’Emmanuel Macron.
Donc, pour le PS de Rouen, le débat politique passe par le maquillage des femmes politiques, la tenue des femmes d’hommes politiques, l’apparence physique de femmes d’hommes politiques.
Les réponses du PS de Rouen, quand on leur signale le sexisme de leurs messages, sont éloquentes : « Merci pour ce moment ».
@PeabodyJoshua @EmmanuelMacron
Stop
On a déjà répondu
Vous êtes deux trains en retard
C’est naze
Merci pour ce joli moment— PS76 (@FederationPS76) 2 septembre 2016
@PeabodyJoshua @EmmanuelMacron
Merci pour ce moment— PS76 (@FederationPS76) 2 septembre 2016
Et sinon, on a la version Caliméro « Mais on se moque bien de nous , alors pourquoi nous, on rigolerait pas entre mecs » :
@LeaPawelski @regardaRouen
En cassant du #PS c’est mieux sans doute ?#StopBashing— PS76 (@FederationPS76) 2 septembre 2016
@francescuG @EmmanuelMacron
Parce que quand on bouffe gratuitement du #PS on lui demande avant ?#UnPeuCon non ?— PS76 (@FederationPS76) 2 septembre 2016
De toute évidence, la campagne électorale ouvre aux mecs exclusifs du PS de Rouen toutes les opportunités : le droit de rabaisser et humilier les femmes, sans penser qu’on aura de compte à rendre sur le sujet autre que « bouh, bouh, nous aussi on s’est moqué de nous ».